Des acides gras essentiels tensioactifs
La saponification à chaud, en présence d’éthanol est bien connue, le but étant d’obtenir une réaction solubilisant à la fois le substrat lipidique et la base réactive hydrosoluble, nécessitant plus de 60 % d’alcool à température ambiante. Le nouveau procédé ici en question implique une phase gel permettant la maximisation de la vitesse de réaction à température ambiante avec par exemple un taux de 20 %. On économise ainsi de l’alcool qui pourra de plus rester incorporé au produit final, pour en faire un produit à faible risque (shampoing ou savon liquide).
Les saponifications à froid en présence d’une faible proportion d’eau en phase huileuse sont partielles, toute l’huile, mono et diglycérides ne se laissent pas saponifier, vu la rigidité de la phase, et la résultante apolaire du milieu. Ainsi, une minorité de bases conjuguées d’acides gras libres se trouvent dans ces savons (1 – 10 %)1, 2.
Ici, même si les analyses n’ont pas été faites, une phase transparente apparaît en fin de réaction (6 – 9 h), le milieu est hydro-alcoolique, et donc polaire, ce qui permet la réactivité de la soude ou potasse caustique, amenant un avancement significatif, si ce n’est total de la saponification. Les propriétés tensioactives par l’utilisation manifestent cet avancement. Comme la soude ou potasse caustique est utilisée, et que le milieu est liquide et polaire, ce n’est qu’une question de temps pour obtenir 100 % d’acides gras, les insolubles étant filtrés.
(1) Molecules, Natalia Prieto Vidal, 14 septembre 2018